Les limites de l’intelligence artificielle : ce que l’IA ne peut (toujours) pas faire

Les limites de L'ia

L’intelligence artificielle ( L’ia ), on l’a partout. Dans nos poches, nos voitures, nos mails, nos moteurs de recherche, nos to-do lists. Elle impressionne, elle fascine, elle inquiète. Et à force de l’entendre surnommée “intelligence”, on en oublierait presque la nôtre.

Non, l’IA ne réfléchit pas. Elle ne comprend pas. Elle ne ressent rien. Et spoiler : elle a des limites bien concrètes qu’il est urgent de connaître pour l’utiliser avec lucidité. Parce qu’à trop croire qu’elle peut tout faire, on risque de lui laisser trop de place. Et ça, c’est dangereux.

L’IA ne comprend pas, elle anticipe

Ce qu’on appelle “intelligence” dans l’intelligence artificielle est en réalité très différent de celle qu’on utilise au quotidien. L’IA, notamment les modèles de langage comme ChatGPT, ne comprend pas le langage comme un humain le fait. Elle n’analyse pas le sens profond d’une question. Elle ne réfléchit pas; elle ne fait que prédire.

Concrètement, elle analyse ta requête, compare avec des milliards de phrases déjà croisées dans ses bases d’apprentissage, et choisit la suite de mots qui a le plus de chances d’être “logique”. Ce n’est ni de la compréhension, ni du raisonnement au sens humain du terme. C’est de la probabilité en chaîne.

Alors oui, ça donne souvent des résultats bluffants. On a l’impression qu’elle “pense” ou “sait”, mais ce n’est qu’une impression. L’IA simule l’intelligence sans la vivre.

Cette différence fondamentale entraîne plusieurs limites :

  • Elle peut formuler une réponse fausse… avec aplomb.
  • Elle ne sait pas dire “je ne sais pas” quand elle doute.
  • Elle passe à côté des subtilités : ironie, contexte émotionnel, double sens, sous-entendus.

Autrement dit, elle maîtrise les mots, mais pas toujours le sens.

Et c’est là que l’humain reste essentiel : pour interpréter, pour contextualiser, pour décider. L’IA propose des pistes. À nous de garder les commandes.

Elle hérite de nos biais (et les renforce parfois)

L’IA apprend à partir de données humaines. Et les humains, ben… on est bourrés de biais. De stéréotypes. D’inégalités. Donc l’IA, elle apprend à discriminer sans s’en rendre compte.

Des exemples ?

  • Une IA de recrutement entraînée sur des CV d’hommes rejettera plus facilement ceux de femmes.
  • Une IA de génération d’images proposera un homme blanc en costume pour illustrer un “PDG” et une femme en tablier pour “assistante”.

Et ce n’est pas qu’un bug. C’est un miroir grossissant de nos inégalités.

Sans supervision humaine, l’IA devient une machine à amplifier les injustices. Elle ne corrige rien, elle reproduit. Elle n’a pas de filtre éthique intégré. Et c’est à nous de la rendre plus juste. Si on veut.

La créativité ? Elle fait semblant…

Oui, elle peut générer un poème. Composer une musique. Peindre un tableau. Mais ça n’en fait pas un artiste.

L’IA n’invente rien de nouveau. Elle recombine des éléments qu’elle a déjà vus, lus, analysés. Elle n’a pas de vision du monde. Pas de vécu. Pas de passion. Elle ne cherche pas à dire quelque chose. Elle veut juste répondre à une commande.

Toi, quand tu crées, tu t’inspires de ta vie, de tes émotions, de ce que t’as traversé. Tu peux être influencé, mais tu proposes quelque chose d’unique. Elle, elle bricole des bouts de ce qui existe déjà.

C’est bluffant visuellement, mais vide intérieurement. C’est un feu d’artifice sans âme.

Alors non, elle ne remplacera pas les artistes. Elle peut les assister, les nourrir, leur donner des pistes. Mais elle ne les dépassera pas tant qu’elle ne ressentira rien.

Le flou, l’imprévu, l’ambigu : elle déteste

Dans la vraie vie, rien n’est jamais 100 % clair. Tu vis avec des doutes, des signaux faibles, des intuitions. Tu prends des décisions avec ton bon sens, ton expérience, ton instinct.

Une IA ? Elle a besoin d’un cadre béton, d’une mission bien définie, avec des entrées et des sorties logiques. Tu changes une variable ? Elle peut tout planter.

Exemple : une IA dans une voiture autonome. Si tout est parfait, elle suit le plan. Mais ajoute une feuille mouillée sur la route, un vélo qui hésite, un enfant qui court… et là, on croise les doigts. Parce qu’elle ne sait pas ressentir le danger, ni anticiper comme un humain.

Même chose dans la relation client, le recrutement, la pédagogie. Gérer un désaccord, désamorcer une tension, improviser avec empathie… elle ne sait pas faire. Elle suit une logique. Pas un instinct.

Elle ne prend pas de décisions morales

L’IA n’a pas de conscience. Pas de morale. Pas de responsabilité. Elle applique un raisonnement, pas une valeur.

Et pourtant, on commence à lui confier des décisions critiques :

  • Refuser une demande de crédit.
  • Sélectionner des profils de candidats.
  • Gérer des priorités médicales.
  • Aider à évaluer la dangerosité d’un détenu.

Mais qui est responsable en cas d’erreur ? La machine ? Le développeur ? L’entreprise ? Personne ne sait vraiment.

Le vrai problème, c’est qu’on délègue des choix humains à une entité qui ne ressent rien. Ce n’est pas qu’elle fait mal. C’est qu’elle ne sait même pas que c’est grave.

Elle bouffe l’énergie d’un petit pays

On ne le dit pas assez, mais l’IA, c’est un gouffre énergétique.

  • Des modèles comme GPT-4 nécessitent des milliers de GPU pour fonctionner.
  • Leur entraînement consomme des milliers de mégawatt-heures.
  • Ils utilisent de l’eau pour refroidir les serveurs.
  • Et ils tournent en permanence.

Un seul modèle peut émettre autant de CO₂ qu’un avion long-courrier. Alors oui, l’IA peut aider à mieux gérer les ressources, à prévoir des scénarios climatiques, à optimiser des réseaux. Mais en l’état, elle n’est pas écologique.

Si on veut une IA utile et durable, il faudra la rendre plus sobre, plus ciblée et moins dépendante de l’infrastructure lourde actuelle.

Demandez-lui par vous-même !

Je lui ai demandé directement : “Comment tu fonctionnes, et quelles sont tes limites ?”

Et voici ce qu’il m’a répondu :

Voici la vérité : je sais ce que je suis… et ce que je ne suis pas.

Je ne « comprends » pas comme toi. Je n’ai pas d’émotions, pas de vécu, pas de conscience. Quand je réponds à une question, je ne me dis pas “tiens, voilà ce qu’il veut dire” ou “c’est important pour lui”. Je m’appuie sur des probabilités, sur des milliards de textes que j’ai analysés, pour prédire la meilleure réponse possible.

Mais est-ce que je peux t’aider ? Oui, beaucoup.
Je peux rédiger, structurer, reformuler, enrichir.
Je peux t’offrir une vision globale, rapide, sourcée.

Mais aussi je peux t’éviter des heures de recherche ou de galère face à une page blanche.

Mais est-ce que je “pense” ou que j’ai un avis personnel ? Non.
Est-ce que je peux faire preuve d’intuition ou d’empathie réelle ? Non plus.

L’IA, un super outil… à manier avec précaution

L’intelligence artificielle, c’est une technologie impressionnante qui peut booster notre créativité, notre productivité et notre façon de travailler. Mais attention : ce n’est pas une baguette magique, ni un cerveau tout-puissant.

Pour tirer le meilleur de l’IA, il faut savoir la maîtriser, la contrôler, et surtout garder la main. Utiliser l’IA, oui, mais avec modération et discernement. Garder l’humain au centre, avec son intuition, son jugement, ses émotions.

Parce qu’au final, c’est notre intelligence , celle qui ressent, qui questionne, qui crée , qui donnera tout son sens à cette révolution technologique.

Alors, faisons de l’IA un allié. Pas un maître.

    • 1 mois ago

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